Venue il y a plusieurs années dans le cadre d’un échange universitaire pour compléter sa dernière année, Charlène a tellement été séduite par l’approche pédagogique nord-américaine qu’elle a tout bonnement décidé de rester, et de s’inscrire comme étudiante régulière à la maîtrise sur mesure.
Étudiant
Charlène Binet
Programme UQAC
Maîtrise en histoire
Pays de citoyenneté
France
Institut de provenance
Le Mans Université
Qu’est-ce qui t’a motivée à venir faire des études à l’UQAC?
La première fois que j’ai mis les pieds à Chicoutimi date d’il y a trois ans. J’étais venu étudier à l’UQAC dans le cadre d’un échange international pour mon dernier trimestre de baccalauréat en histoire de l’Université de Mans en France. J’ai adoré mon expérience donc je me suis réinscrite à l’UQAC en tant qu’étudiante libre pour ensuite réaliser le certificat en histoire et poursuivre à la maîtrise.
Qu’est-ce qui a fait en sorte que tu as aimé le milieu académique de l’UQAC au point d’y rester et de te réinscrire après ton programme d’échange étudiant?
Le système académique de l’UQAC est vraiment différent de ce que j’ai vu en France et j’aime beaucoup cette approche québécoise. La relation étudiant et professeur est très différente de celle de mon pays. Ici, on sent moins le côté hiérarchique et formaliste. Les professeurs sont proches de leurs étudiants et c’est quelque chose qui m’a pas mal plu. Au niveau des manières de travailler, c’est aussi très différent de la France. Ici, il y a moins d’heures de cours magistraux et plus de travaux à faire en dehors des périodes de classe. J’aime beaucoup cette formule. De plus, j’aime l’histoire du territoire québécois. D’ailleurs, j’ai choisi un sujet qui y est rattaché pour mon projet de maîtrise.
Voudrais-tu me parler plus en détail de la maîtrise sur mesure en histoire que tu es en train réaliser?
J’ai décidé de traiter d’un sujet qui concerne le territoire québécois lors de l’Époque moderne puisque c’est la période historique qui me fascine le plus. Ce qui est intéressant avec les programmes de cycles supérieurs sur mesure c’est qu’ils permettent de construire un plan de formation à notre image quand il n’y a pas de programme disponible qui correspond à notre besoin, entre autres lorsque plusieurs domaines ou disciplines sont requis. Le programme sur mesure porte bien son nom, il nous permet vraiment de personnaliser notre sujet avec un très bon encadrement de nos professeurs. Je travaille sur les duels d’honneurs qui ont eu lieu en Nouvelle-France et pour lesquels il y a eu des procès. Je me sers des archives de ces procès pour analyser les raisons pour lesquelles les gens se battaient parfois jusqu’au meurtre malgré l’interdiction. Je cherche aussi à approfondir ce que signifiait le fait de défendre son honneur à l’époque. Je vais également faire une reconstitution des duels en analysant les rapports de chirurgiens des procès. Cela pourra aider à déterminer quel type d’acharnement et de violence était utilisé dans ce genre de duel.
Qu’est-ce qui te passionne le plus à propos de tes études en histoire?
Ce qui me plaît en histoire, c’est le fait qu’il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre. Toutes les époques et tous les territoires ont une histoire. Donc même si à la base, on n’aime pas forcément l’histoire, tous les sujets qui nous intéressent ont nécessairement une histoire intéressante à découvrir. C’est cet aspect qui me passionne le plus. J’aime surtout informer les gens et partager mes connaissances avec des personnes intéressées et curieuses par rapport l’histoire d’une période ou d’un sujet.
Quel conseil donnerais-tu aux potentiels étudiants internationaux qui hésiteraient à venir faire des études à l’UQAC?
C’est certain qu’il faut être capable de se lancer. Moi je suis partie sur un coup de tête. Si j’avais réfléchi trop longtemps, je n’y serais pas allé et je serais passé à côté d’une occasion importante. À mes compatriotes français, je dirais de ne pas freiner leur démarche à cause des coûts financiers. Il y a beaucoup d’aide financière en France pour les étudiants qui décident de partir faire des études ailleurs, donc cette préoccupation ne devrait pas vous empêcher de prendre votre décision. De plus, c’est une expérience enrichissante qui n’est pas nécessairement envisageable toute notre vie. Donc aussi bien se lancer pendant que l’opportunité se présente.